1000-Step Challenge Poppy Fields Forever

Photo prise au Fujifilm X-T3 avec le 55-200mm f/3.5-4.8 à 80 ISO, f/9, 134mm et 1/80 sec.

Photo prise au Fujifilm X-T3 avec le 55-200mm f/3.5-4.8 à 80 ISO, f/9, 134mm et 1/80 sec.

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces deux derniers mois ont été un peu étranges, et en partie en termes de libertés individuelles et de possibilité de se balader. En France, nous avons enfin eu le droit de sortir le 11 mai, bien que ce ne soit qu’à cent kilomètres de chez soi. En plus du point de vue sanitaire, cette condition a également un impact sur les photographes, dans la mesure où cela les pousse à renégocier leurs espaces de création artistique. Au moment où j’écris ces ligne, je ne suis pas complètement libre d’aller où bon me semble, mais l’obligation de trouver de l’intérêt et de la beauté proche de chez moi n’en est pas moins un exercice instructif. C’est pourquoi la vidéo Youtube du photographe britannique Thomas Heaton m’a tant parlé et que j’ai décidé de participer à son défi.

Dans cette vidéo, il accepte de participer au #1000stepchallenge et d’obéir à cinq règles :

-       Faire mille pas en partant de chez soi pour trouver un lieu intéressant où faire une photo de paysage.

-       Installer son trépied en moins de trois minutes après avoir fait les mille pas.

-       Ne pas déplacer son trépied à plus d’un mètre de périmètre pour trouver une bonne composition.

-       Ne prendre qu’une seule et unique photo.

-       Ne pas prendre de photo au drone.

Il peut sembler contradictoire d’habiter près de Paris et de s’intéresser de plus en plus à la photo de paysages naturels, et à plus forte raison car bien souvent je préfère me trouver dans les grands espaces plutôt que dans les rue de la capitale. Mais le fait d’habiter près du bois de Vincennes aux abords de Paris me permet néanmoins d’avoir ma dose de verdure.

 

Le printemps est la période de l’année idéale pour photographier la faune et la flore. C’est pourquoi j’ai décidé de prendre une photo de coquelicots, d’autant plus qu’on ne s’attendrait pas nécessairement à en voir pousser en ville. J’ai également souhaité tirer parti de cet exercice pour me lever en même temps que le soleil et sortir de chez moi quand la plupart des parisien·ne·s sont encore endormi·e·s, ce que je ne fais jamais d’habitude sauf quand je vais travailler tôt.

 

J’ai pris ma photo avec le Fujifilm X-T3, mon appareil habituel, et l’objectif Fujinon 55-200mm f/3.5-4.8, qui est idéal pour isoler le sujet, compresser la perspective et obtenir du flou de premier et arrière plan. J’ai installé mon appareil photo sur le trépied Peak Design Travel Tripod et activé un retardateur de deux secondes afin d’éviter tout tremblement indésirable de l’appareil, d’autant plus que je n’avais droit qu’à un essai. J’ai parfois tendance à oublier d’activer le retardateur quand mon appareil photo se trouve sur un trépied, mais il semblerait que les contraintes de cet exercice m’aient forcé à être plus concentré et de planifier davantage la photo que j’ai prise.

 
 

Pou ce qui est des retouches photo, j’ai surtout augmenté la température de l’image et poussé les verts vers les jaunes et les jaunes légèrement vers les oranges car l’herbe de me paraissait pas assez dorée à mon goût pour une photo prise au levé du soleil. Mais à part cela, un léger recadrage et des réglages sur la courbe des tonalités, je n’ai pas changé grand chose.

J’ai tendance à penser que je suis un peu introverti, et bien que je n’aie pas vraiment l’habitude d’être filmé, j’ai considéré qu’immortaliser l’ensemble du processus des milles pas depuis mon appartement et de la prise de vue unique des coquelicots en fleurs constituait un défi supplémentaire et un moyen plus tangible de continuer à nouer des lien avec les gens que je suis sur Instagram. Les séquences d’introduction et de fin ont été filmées au Fujifilm X-T3 avec le 35mm f/1.4 tandis que l’ensemble de la séquence des mille pas et de la prise de vue a été filmée au DJI Osmo Pocket, une caméra de poche stabilisée d’une étonnante qualité, attachée à mon Joby GorillaPod. L’ensemble de la vidéo ci-dessous a ensuite été créée sur DaVinci Resolve 16, un logiciel de création vidéo gratuit auquel je me suis familiarisé pendant le confinement.

Même si j’ai toujours l’impression de ne quasiment rien connaître à la création de vidéo (c’est un peu le même sentiment que la toute première fois que l’on ouvre Lightroom ou Photoshop), l’exercice était vraiment amusant et instructif.

Je ne sais pas à quelle fréquence je vais me filmer à l’avenir, mais l’expérience était réellement amusante et je vais tâcher de réfléchir à des moyens créatifs de le faire si je décide de revenir devant la caméra. Et même s’il est épuisant de se lever à 6h du matin, j’ai eu l’impression qu’être seul dehors et d’avoir la ville rien que pour moi était un privilège. Faire la même chose mais en pleine nature doit évidemment être une expérience encore plus impressionnante et je compte bien m’y essayer quand j’en aurai l’occasion.

Et vous, êtes-vous prêt·e à prendre part au #1000stepchallenge? Si oui, n’hésitez pas à me taguer sur Instagram (@robinooode). Et devrais-je publier davantage de vidéos de ce type, et quel(s) sujet(s) devraient-elles couvrir ?

 
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